Nawal
et Sawda
Nawal
est la mère des jumeaux Jeanne et Simon. On découvre dans cette
œuvre que c’est une femme qui a souffert de son passé et qui
en souffre encore : elle a rencontré Wahab étant jeune, ils
ont eu un enfant ensemble, Nihad, qui lui a été retiré à cause
de son jeune âge. Cet enfant s’est avéré être plus tard, le
père de ses jumeaux. Elle a connu de nombreuses souffrances
puisqu’elle a recherché son fils sans cesse. Elle s'est battue,
on voit qu'elle est fatiguée car elle a passé une importante
partie de sa vie à chercher son fils, ce qu'elle voit maintenant
comme l'horreur. En effet, Nihad, son bourreau, fut le père des
jumeaux.
Son pays était aussi en guerre,
elle en a vu toute la barbarie. On remarque que c’est une femme
cultivée qui a un talent pour l’écriture et qui ne supporte
pas la violence. Elle est embauchée chez un chef milicien Chad,
qu’elle finit par tuer par balles. De ce fait, elle est
emprisonnée à la prison de Kfar Rayat.
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Sawda
est une réfugiée et amie très proche de Nawal, elles se sont
rencontrées dans le village natal de Nawal, à la sortie du
cimetière. Sawda, une femme très peu cultivée, demande de
l’aide Nawal pour apprendre à lire et à écrire. Sawda
l’aidera alors dans son combat, celui de retrouver son fils.
Lorsque toutes deux acceptent, elles se dirigent dans le Sud. Ce
sont deux femmes d’origine différentes. Sawda a un talent pour
le chant et à l’opposé une phobie des autobus depuis qu’elle
a vu les soldats mettre feu à l’autobus où se trouvaient les
réfugiés et leurs enfants.
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Simon
et Jeanne
Simon de son vrai
nom Sarwane et Jeanne, ou Jeannaane, sont les enfants jumeaux de
Nawal. Ils sont nés dans le pays natal de Nawal et non pas en France
comme le croyait Simon. Simon est boxeur amateur et Jeanne,
professeur de mathématique à l’Université. L’histoire commence
à la mort de leur mère qui laisse une lettre à remettre au père
par Jeanne et à remettre à leur frère par Simon.
Simon
-Impulsif voire violent :
car il utilise des propos violents et manque de diplomatie. Il ne
cesse d’utiliser des insultes (comme « Fuck » par
exemple) sans qu’il y ait toujours de raisons particulières. Il
insulte sa mère : « Elle nous aura fait chier jusqu’au
bout ! […] » (p.19).
- Il est boxeur. Il est dans
la confrontation physique.
-peur du passé : il ne
souhaite pas découvrir l’identité de son père mais également
de sa mère. Il ne veut pas que Jeanne connaisse le passé de sa
mère : « Ça ne m’intéresse pas de connaître son
histoire » (p.97)
-protecteur : envers sa
sœur, il a peur que celle-ci l’abandonne : « Jeanne,
Jeanne reviens ! ». Il veut qu’elle passe son
doctorat, mais elle, ne l’écoute pas : « Je m’en
calisse de mon doctorat ».
- Mais de moins en moins
indifférent, à la fin de l’histoire il souhaite même
retrouver son frère : « Je cherche le fils qu’elle a
eu avant moi ».
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Jeanne
- Calme et réfléchie, elle
écoute et part à la recherche de ses origines car elle est
curieuse : « Mais pourquoi, pourquoi elle vous a dit
ça à vous ? », « Qu’est-ce qu’elle vous a dit ? »
- Elle est professeur de
mathématiques. Elle est dans la réfléxion, l’abstraction.
Dans plusieurs extraits, elle emploie du vocabulaire
mathématique : « Remplaçons un instant A, B, C, D et E par
la grand-mère ».
-Déterminée elle est prête
à tout pour connaître les histoires cachées de sa famille :
« Qu’est-ce qu’elle vous a dit exactement au sujet de
l’autobus ?». Elle part dans le pays de sa mère pour
comprendre son passé.
- Courageuse malgré le fait qu’elle n’ait jamais
compris sa mère décédée, elle décide toutefois de la
comprendre maintenant et de découvrir son secret : « Allo
Simon, c’est Jeanne. Je t’appelle du village natal de maman ». |
Nihad
Nihad / Abou Tarek :
Nihad Harmanni est un personnage qui n’a eu aucune figure
parentale durant toute sa vie, il n’a jamais connu son père
(Wahab) et sa mère (Nawal) a dû l’abandonner dès sa
naissance. Il recherche sa mère toute son enfance. Il tente de se
construire une identité.
Puis, ne la trouvant nulle part, il
perd tout sens moral, tout sens de la vie et « s’est mis à
rire de rien ». Il prend l’identité d’Abou Tarek et
devient un tueur, un destructeur.
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Tueur, barbre :
Dès sa première apparition, Nihad est perçu comme un personnage
à plusieurs facettes.
Dans sa jeunesse, il se fait
recruter comme franc-tireur par Chamseddine : « Il a appris
à manier les arme. Un grand tireur. Redoutable. »
(p.122). Il aime tuer.
Il est doté d’un ego
surdimensionné propre à une psychopathie : « Ils sont
mort. C’est moi qui les ai tués » (p. 109) C’est un
être immoral dénué d’empathie, « Je ne conteste rien de
ce qui a été dit à mon procès au cours de ces années. Les
gens qui ont dit que je les ai torturés, je les ai torturés. » ;
« Ceux que j’ai giflées et celles que j’ai violées
avaient toujours un visage plus émouvant après la gifle et après
le viol, qu’avant la gifle et qu’avant le viol »
(p.124).
Il devient gardien
de prison après avoir été capturé par l’armée. Ne
connaissant pas sa mère « pute numéro 72, cellule numéro
7 », il la frappe et la viole.
Il déchire la
lettre remise au « père » lorsque les jumeaux la lui
remettent.
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Artiste / fou :
Il photographie ses victimes lorsqu’il est franc-tireur :
« Je les ai tués. Je veux d’ailleurs les remercier car
ils m’ont permis de réaliser des photos d’une très grande
beauté ». Il évoque son métier comme un « artistic
job ».
Il s’identifie à ses propres
distractions, « La télé, la musique…» et vit sa vie
comme un show. Lors de son procès, il se plaint de l’ennui
qu’il éprouve, comme si tout devait tout le temps être un
spectacle.
Il s’enferme dans sa folie et son
imaginaire. Il s’adresse à un « Kirk » qu’il
invente pour promouvoir son « art » de snipper ;
p.107-108 il chantonne une musique pendant qu’il tue : « Il
épaule son fusils, rapidement, vise tout en continuant à
chanter. » Il chante ce qu’il appelle une « love
song ».
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