Critique
réalisée par Cécile
Et
tu n’es pas revenu :
voilà un témoignage bouleversant sous la
forme
d’une
lettre écrite par Marceline Loridan-Ivens. Soixante-dix ans après
avoir été déportée
dans le camp de concentration de Birkenau,
l’auteure, survivante, écrit
à son père Shloïme (Salomon en yiddish) qui lui, également
déporté (dans un camp différent, à Auschwitz)
n’est
pas revenu. Elle a été séparée de son père en 1944 alors qu’elle
n’avait que quinze ans. Ce dernier lui avait donné par
l’intermédiaire d’un électricien un petit bout de papier pour
sa chère petite fille, avec un mot de soutien pour lui donner
courage et ne pas perdre espérance. Cet écrit de témoignage est
donc une réponse à son père disparu.
A
travers ces 128 pages, Marceline
témoigne de l’horreur qu’elle a vécue dans le camp, ses peines,
ses courts moments de joie, ses souffrances, la solidarité dans le
camp, le quotidien, ses envies, la faim, le froid, ses peurs, la
cruauté, la torture, la brutalité et l’atrocité ainsi qu’un
événement
particulièrement douloureux pour elle : son absence…
elle évoque tout ce qu'elle n'a pas pu lui dire en faisant part de
son amour à
ce
père tant aimé. Elle raconte ensuite sa vie après être revenue du
camp, son incompréhension, l’éclatement de sa famille, son
divorce ainsi que le suicide de son petit frère.
Et
tu n’es pas revenu
est
un livre facile à lire, fascinant et instructif. Cependant, le récit
me paraît
un peu court ; j’ai été tellement captivée et séduite tout
au
long de
l’histoire ! Mais
cela permet aussi de toucher un public assez large : que ce soit
des lecteurs amateurs ou experts ! C’est tout simplement un
récit poignant, touchant et bouleversant…
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