samedi 16 septembre 2017

(2ndes) Histoire du théâtre

HISTOIRE DU THEATRE
Le terme « théâtre » vient du Grec théa = regarder

Le théâtre antique

Les origines du théâtre prennent racine dans l'Antiquité. Le théâtre occupe une place privilégiée dans la culture de la Grèce antique.
Le théâtre a une origine religieuse. En l'honneur de Dionysos, dieu de l'ivresse, de la fertilité et de la fête, étaient données de grandes fêtes appelées « grandes dionysies », qui se déroulaient à Athènes. Lors de ces fêtes, d'une durée de sept jours, avaient lieu, entre autre, des concours de théâtre.

La représentation théâtrale a évolué depuis sa création. En effet, au départ, un seul acteur, le protagoniste, joue tous les rôles et porte un masque pour représenter les personnages. Les masques servent également de porte-voix pour que les spectateurs les plus éloignés entendent ce qui se dit sur scène. Le dramaturge Eschyle fait intervenir un deuxième acteur et Sophocle en introduit un troisième. Les rôles des femmes sont tenus par des hommes puisque seuls ces derniers peuvent jouer. Les choreutes (qui forment le choeur), commentent la pièce comme le ferait un narrateur dans un récit.

La tragédie : Le terme « tragédie » vient du Grec tragos (le bouc) et odos (le chant), il signifie donc littéralement « chant du bouc ». En effet, le sacrifice du bouc faisait partie du culte que l'on rendait à Dionysos et son sacrifice marquait le début des concours de tragédie.
C'est Aristote, qui a codifié les genres dramatiques dans sa Poétique :
Le sujet de la tragédie doit être inspiré des grands mythes antiques. Ses personnages sont illustres (nobles, rois, princes, seigneurs…) et vivent des combats, des passions, des douleurs exceptionnelles. Ils doivent s'exprimer dans un langage soutenu, élevé. Ils dialoguent en vers, idéalement en alexandrins, le vers noble par excellence.
La tragédie a une fonction : elle doit purger le spectateur de ses passions. C'est ce qu'Aristote nomme la « catharsis » : la fin funeste du personnage est à la fois un châtiment des dieux et une sanction de ses erreurs. Elle doit susciter chez le spectateur des sentiments de pitié et de terreur, et avoir un effet « thérapeutique ».


La comédie : Il semble que la comédie soit issue des jeux comiques improvisés lors des processions phalliques en l’honneur de Dionysos. La comédie cherche d'abord à provoquer le rire. Elle use de tous les artifices (jeux de mots, déguisements outranciers, plaisanteries sexuelles, etc.) pour y parvenir. Elle vise également à faire la satire de défauts humains, de personnages politiques ou même des dieux.


Le théâtre médiéval


Alors que l’Église chrétienne a vivement combattu le théâtre au début du Moyen-Age, c'est elle, paradoxalement, qui le réanime sous la forme du "drame liturgique" pour instruire un public souvent illettré : les "miracles" représentent des anecdotes bibliques sont représentés, de la Création du monde à la Crucifixion. Les "mystères" racontent plutôt la vie d'un Saint. Mais peu à peu, le divertissement et le spectacle l'emportant sur le message religieux, la scène est déplacée à l'extérieur de l’église (sur le parvis), puis aux places de marché. Le théâtre s’oriente vers des jeux de troubadours et de jongleurs, récitant des monologues. Il coexiste avec des farces ou soties (= pièces comiques et politiques jouées par des « sots »).


Le théâtre du XVIè siècle :
Italie : la Commedia dell'Arte
Tandis que l’élite apprécie les spectacles inspirés du théâtre antique, le grand public, lui, préfère la Commedia dell’arte, forme de théâtre populaire fortement basé sur l’improvisation.
Des troupes de comédiens créent des personnages- types (serviteurs comiques, vieillards, avocats, docteurs ridicules, amants, etc.) qui apparaissent dans des centaines de pièces bâties sur un canevas simpliste. Dans ce cadre, les acteurs peuvent librement exécuter leurs jeux de scène et leurs morceaux de bravoure, appelés "lazzi". Les personnages des valets, les zannis, gagnent peu à peu toute l’Europe. La commedia dell’arte atteint son apogée entre 1550 et 1650, et marque de son influence la comédie française, et notamment Molière.
Angleterre : Shakespeare
Shakespeare crée des pièces qui mélangent les registres tragiques et comiques, jouent avec la mort et les revenants et multiplient les lieux, les temporalités et les actions. Son théâtre est baroque. Il influencera fortement le théâtre romantique français au XIXème siècle.

Le théâtre français au XVIIè siècle : le Classicisme


Au XVIe siècle il n’existe pas encore de théâtre régulier, ni de troupe fixe. Le théâtre pâtit d'une mauvaise réputation : ce sont des lieux mal famés où le public populaire applaudit des farces grossières, hue les acteurs et se bat. Les classes les plus élevées ne s'y rendent pas.
Richelieu, Ministre de Louis XIII, veut faire émerger des auteurs prestigieux pour soigner l'image de la France à l'étranger. C'est à lui qu'on doit la renaissance du théâtre au XVIIè siècle (« Age d'or » du théâtre).

Le grand souci des dramaturges classiques est de se conformer aux goûts de l'aristocratie qui s'est lassée des excès et de la folie du baroque. Désormais, il faut faire preuve de mesure, de raison et d'ordre. On doit alors épurer l'action et atteindre la pureté des sentiments.

Pour ce faire, il convient de ne pas choquer la sensibilité du public, c'est la règle de bienséance : tandis quand dans le théâtre baroque, les conflits se réglaient à l'épée sur scène, les Classiques bannissent de la scène toute action violente. Les déclarations d'amour doivent, elles aussi, rester décentes.
Les théoriciens du Classicisme considère que le théâtre doit imiter la réalité afin que le public oublie qu'il est au spectacle. C'est la règle de vraisemblance : tout ce qui se joue sur scène doit être vraisemblable. La vraisemblance n'est pas forcément ce qui est vrai, mais ce que le public peut croire. L'intervention du merveilleux, fréquente dans le théâtre baroque, est rejetée par les Classiques, sauf si elle était déjà présente dans le mythe qui a inspiré l'oeuvre.
Enfin, l'idéal de pureté interdit le mélange des registres : alors que le théâtre médiéval et le théâtre baroque inséraient du comique dans les tragédies, le Classicisme renoue avec le principe antique de la séparation des genres tragiques et comiques.
Les grands théoriciens du Classicisme s'inspirent d'Aristote pour édicter la règle des trois unités :
l'unité de temps (l'action doit se dé »rouler en 24h maximum), l'unité de lieu (toute l'action doit se dérouler dans un lieu unique, un décor de palais par exemple pour une tragédie ou un intérieur bourgeois pour une comédie), l'unité d'action (tous les événements doivent être liés et nécessaires, de l'exposition jusqu'au dénouement de la pièce).



Comédie
Tragédie
Nb Actes
3 ou 5 actes
5 actes
lieu
Maison bourgeoise
Palais, ville antique
Epoque
Contemporaine du dramaturge (donc XVIIè)
Antiquité
Personnages
De tous les jours : bourgeois et leurs domestiques
Nobles, de haute lignée, de la mythologie
sujet
Vie quotidienne et sujets universels : mariage, amour, argent
Dilemmes : raison contre passion, honneur contre amour, etc.
dénouement
Heureux
Mort du héros
langage
Courant / en vers ou en prose
Soutenu / en vers => alexandrins
Fonctions
divertir bien sûr, mais également corriger les moeurs en critiquant les vices des hommes.
Purger les passions : c'est la CATHARSIS
Dramaturges célèbres
Molière
Racine, Corneille



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