(Maëlle) La
scène du bus est particulièrement horrible. Cette scène
transmet des images très précises, avec une hypotypose. On
a une description physique de la dame qui essaie de s’enfuir du
bus, car on connaît son sexe, son âge approximatif et où elle se
trouve dans l’espace : « à cheval sur le bord » ;
« une femme » ; « son enfant dans ses bras »,
ce qui rend la scène vivante. On peut aussi entendre des sons comme
« hurlé ». On a un fort lexique de l’horreur avec le
champ lexical du feu : « flambe » ; « feu » ;
« fondu » ainsi qu'un champ lexical de la violence :
« tiré » ; « brûlé » ;
« trancher », ce qui installe une atmosphère horrible.
Cette scène est horrible aussi à cause de la manière dont est
décrit le crime avec, par exemple, l’énumération des personnes
qui flambent : « les vieux, les enfants, les femmes, tout ! »,
mais aussi avec la gradation croissante de ce qui fond : « sa
peau fondu, et la peau de l’enfant a fondu, et tout a fondu ».
Ce sont des images frappantes de situations affreuses qui montrent
que cette scène du bus est particulièrement horrible.
(Cécile) La
scène de l'autobus est particulièrement horrible. Effectivement,
Nawal a du mal à évoquer tous ses souvenirs tellement ils sont
atroces. Nous le voyons grâce à l'anaphore aux ligne 33-34:
"je ne suis" répétée deux fois puis une troisième fois
avec "je suis" et "il a flambé"qui est répété
trois fois entre la ligne 38 et la ligne 39 . Elle répète aussi des
mots, comme à la ligne 36: "après, après" comme pour
reprendre son souffle ainsi que "d'un coup, d'un coup"(l.37).
Le champ lexical de la violence nous fait aussi comprendre que cette
scène est terrible : " hurlé" (l.33), "flambé"
(l.38), "tiré" (l.41), "tranché"(l.47),
"décapité" (l.49) et "sang" (l.49). Nawal
raconte son récit en une seule partie ; elle semble vouloir tout
dire d'un seul coup. Ses émotions se vivent encore au passé ; nous
le voyons particulièrement grâce aux points d'exclamations
quasiment à chaque fin de phrase. Cette femme est encore traumatisée
par cet événement; elle évoque des fragments de souvenirs
notamment par des exemples avec beaucoup de détails qui l'ont
frappée tels que la femme avec son enfant "à cheval sur"
le bord de la fenêtre. Ainsi, la scène raconté par Nawal est une
scène particulièrement horrible et traumatisante.
(Meï) C’est
avec beaucoup de difficultés que Nawal prend le contrôle de
l’histoire. En effet, son souvenir est tellement horrible qu’il
est pénible à raconter. Elle se répète : « après,
après », mais c’est comme si elle était dans l’urgence de
nous le faire parvenir, comme le montrent ses longues phrases avec
accumulations en polysyndète (lignes 35 à 40). Nawal relate enfin
son récit grâce aux images, avec l’allégorie de temps comme une
poule qui court sans tête, qui nous montre que le temps, pour elle,
s’écoule mais n’a pas de sens. Pour accentuer son récit et sa
peur, cette femme fait une hypotypose, elle rend cette scène
difficile et horrible vivante à nos yeux grâce au son : « j’ai
hurlé », aux images précises : le sexe et l’âge des
personnes sont indiqués « femmes », « vieux »,
« enfants » et finalement des repères dans l’espace :
« à cheval sur le bord ». Cette précision est davantage
rendue horrible avec le champ lexical du feu et du corps disloqué :
« flambé », « brûlé », « feu »
et « sa peau a fondu », « cou décapité »,
« sang ». On peut donc voir que Nawal veut nous faire
part d’un souvenir, mais c’est une scène si choquante qu’il
est difficile pour elle de nous la décrire.
(Léa) Nawal évoque tout d’abord un souvenir horrible, elle le raconte avec beaucoup de difficultés. Elle fait de longues phrases avec beaucoup d’accumulation comme s’il y avait urgence à tout raconter. Elle apostrophe Sawda et s’exclame à de nombreuses reprises comme si ce souvenir se passait au moment même où elle le raconte. Elle procède à une syntaxe oralisée comme lorsqu’elle dit « d’un coup » (l.37) ou encore « les vieux » (l.39). Ses phrases sont en polysydète : elle répète de nombreuses fois « et », pour montrer que le temps presse. Elle montre également le temps qui presse lorsqu’elle évoque des images comme « le sang [qui] nous noie » ou encore comme « une poule à qui on a tranché la tête » et qui continue à courir. Elle utilise ce type d’image pour montrer que le temps s’écoule sans aucun sens. Nawal montre sa difficulté à raconter cet événement douloureux qui lui fait remonter à la surface toutes ses émotions, ses souvenirs et cette histoire qui par la suite montrera une grande violence.
(Garance) Simon
se montre très réticent à retrouver le passé. Tout d’abord,
Simon cherche à ignorer le passé, par peur de perdre sa sœur. Il
est de plus en plus désespéré à l’idée de la perdre. On le
voit par la gradation « laisse tomber », où il emploie
l’impératif, puis « reviens », qui nous montre qu’il
a de moins en moins d’influence sur sa sœur et enfin « rappelle
moi », où on voit que Jeanne s’éloigne, qu’elle est
partie. Simon est également paniqué. On le sait grâce aux nombreux
points d’exclamation. Sa colère est en fait de l’inquiétude. Sa
vulgarité : « Fuck ! » montre qu’il est en
colère contre sa sœur, mais cette colère est l’inquiétude que
Jeanne s’en aille et qu’il se retrouve seul. On retrouve cette
idée de solitude à la fin du texte, lorsqu’il répète le nom de
sa sœur : « Jeanne, Jeanne ». Cela fait penser à
un enfant qui est perdu. Enfin, le parallélisme de construction
« Jeanne, je n’ai plus que toi. Jeanne, tu n’as plus que
moi », insiste aussi sur leur dépendance réciproque. La
réticence de Simon s’explique donc par la peur de perdre sa sœur
pour toujours.
(Manon) Simon
se montre très réticent. En effet, on le voit avec la ponctuation
exclamative qui montre sa colère mais aussi avec la formule
grossière « fuck » renforçant sa colère. Il répète également
sans cesse le prénom de sa sœur ce qui laisse apparaître une part
de panique. Simon utilise aussi de l’impératif avec « laisse
tomber », il perd donc petit à petit l’influence sur sa sœur, on
le voit aussi avec son « reviens » angoissé. Une gradation
apparaît avec « laisse tomber », « reviens », « rappelle-moi »
montrant que Jeanne s’est éloignée, elle est bel et bien partie.
On trouve ligne 51-52 un parallélisme de construction qui insiste
sur leur dépendance réciproque, ils ne sont plus que tous les deux
: "Jeanne, je n'ai plus que toi. Jeanne, tu n'as plus que moi".
Nous pouvons donc dire que les réticences de Simon ont un impact sur
le présent.
(Adrian) Simon
s'oppose au surgissement du passé. En effet, l'utilisation d'une
question comme "Tu va faire quoi" peut être interprétée
comme un procédé pour attirer l'attention de Jeanne et pour sous
entendre qu'elle ne va rien faire. Précédant, cette question, Simon
dit "Fuck" insulte d'un registre très grossier. L'insulte
est en anglais, comme si Simon se mettait à parler une autre langue
tant il est emporté par la colère. La phrase à l'impératif
"Laisse tomber" va quant à elle droit au but en annonçant
à sa soeur ce qu'il veut tout en lui donnant un ordre. Simon
s'oppose donc dans cet extrait à ce que le passé
ressurgisse.
(Margaux) Jeanne
cherche absolument à comprendre le passé. En effet, elle pause de
nombreuses questions en début de scène : « qu’est-ce
que ? » ce qui prouve qu’elle est déterminée à
trouver le passé de sa mère Nawal. De plus, lorsque Jeanne pose des
questions, elle reprend les mêmes mots que dans sa question
précédente ce qui souligne sa détermination à l’idée de
retrouver le passé de sa mère. Enfin, Jeanne est tellement obstinée
qu’elle ignore totalement Simon, elle ne répond pas à ses
questions : « tu vas faire quoi ? » mais elle pose
des questions sur sa mère à Hermile Lebel, le notaire. Cela traduit
le fait que rien ni personne ne pourra empêcher Jeanne de
comprendre le passé.
(Flavie)
Jeanne
cherche à comprendre le passé. En effet, dès qu'elle prend la
parole, elle pose des questions : « Qu'est ce qu'elle vous a dit »,
« Qu'est ce qu'elle vous a raconté » Jeanne veut tout savoir. Dans
ces questions, on trouve une répétition des même mots : «
Qu’est ce qu'elle », Jeanne insist,e elle ne veut rien savoir
d'autre que la vérité . Enfin, elle ignore totalement Simon. Il lui
pose des questions : « Tu vas faire quoi », « répond moi » mais
Jeanne n'y prête pas attention et cherche des réponses à ses
questions avant de répondre à celles de Simon.
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