Critique
réalisée par Garance
Wladyslaw
Szpilman est pianiste à la radio nationale polonaise quand débute
la seconde guerre mondiale et l'invasion allemande. En tant que Juif,
il est bientôt coincé dans le ghetto de Varsovie où il reste
plusieurs mois, alors que les lois antisémites se multiplient.
Le
jour où sa famille et lui sont emmenés à la gare pour prendre le
chemin des camps de concentration, une connaissance le retient par le
bras et l'éloigne de la mort. Le danger n'est pas écarté pour
autant : les rafles se font de plus en plus fréquentes et le risque
de dénonciation est grand. Finalement, il lui faudra passer l'hiver
dans un immeuble abandonné, où il doit se cacher pour échapper aux
Allemands et où il est nourri seulement quand ses quelques derniers
rares amis parviennent à se procurer quelque chose.
C’est
un témoignage bouleversant de l’auteur. On imagine les difficultés
qu’il a rencontrées : se cacher pour échapper aux rafles, se
procurer de la nourriture … Mais plus que ça, on imagine sa
solitude et l’ennui pendant ces longs mois passés seul sans aucune
occupation. Ce roman nous permet de voir la 2nde Guerre
Mondiale sous un angle différent. On se rend compte que les
personnes enfermées dans les camps de concentration ne sont pas les
seules pour qui cette période a été difficile. On apprend aussi
que tous les soldats allemands n’étaient pas mauvais et que
certains, comme dans le livre avec Wilm Hosenfeld, ont permis à des
Juifs de rester cachés et ainsi d’éviter l’enfer des camps de
concentration.
C’est
un roman très court et qui se lit très vite car on s’identifie
facilement à l’auteur. On a peur pour lui, on est heureux avec lui
et on a envie de savoir comment il va s’en sortir, car on sait
qu’il va s’en sortir étant donné que c’est un passage de sa
vie. Cependant, ce livre étant un témoignage, le style d’écriture
n’est pas parfait : Wladyslaw Szpilman n’est pas un auteur,
mais les phrases sont en général assez courtes ce qui rend la
lecture agréable malgré le sujet qui ne l’est pas. De plus, on
peut préciser que le récit est subjectif car il décrit ce que
l’auteur a vécu personnellement et il ne faut pas oublier que la
plupart des Juifs n’ont pas eu la chance d’être aidés comme
cela a été le cas pour Szpilman.
Ce
livre m’a beaucoup plu par son approche différente du sujet et il
nous permet d’en savoir plus sur la vie des Juifs pendant la 2nde
Guerre Mondiale. Le film de Roman Polanski, réalisé en 2002, est
également intéressant car il est très fidèle au roman, et on
partage encore plus la souffrance du personnage principal.
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