samedi 9 mars 2019

Critique : Le pianiste


Critique réalisée par Garance
Wladyslaw Szpilman est pianiste à la radio nationale polonaise quand débute la seconde guerre mondiale et l'invasion allemande. En tant que Juif, il est bientôt coincé dans le ghetto de Varsovie où il reste plusieurs mois, alors que les lois antisémites se multiplient.
Le jour où sa famille et lui sont emmenés à la gare pour prendre le chemin des camps de concentration, une connaissance le retient par le bras et l'éloigne de la mort. Le danger n'est pas écarté pour autant : les rafles se font de plus en plus fréquentes et le risque de dénonciation est grand. Finalement, il lui faudra passer l'hiver dans un immeuble abandonné, où il doit se cacher pour échapper aux Allemands et où il est nourri seulement quand ses quelques derniers rares amis parviennent à se procurer quelque chose.
C’est un témoignage bouleversant de l’auteur. On imagine les difficultés qu’il a rencontrées : se cacher pour échapper aux rafles, se procurer de la nourriture … Mais plus que ça, on imagine sa solitude et l’ennui pendant ces longs mois passés seul sans aucune occupation. Ce roman nous permet de voir la 2nde Guerre Mondiale sous un angle différent. On se rend compte que les personnes enfermées dans les camps de concentration ne sont pas les seules pour qui cette période a été difficile. On apprend aussi que tous les soldats allemands n’étaient pas mauvais et que certains, comme dans le livre avec Wilm Hosenfeld, ont permis à des Juifs de rester cachés et ainsi d’éviter l’enfer des camps de concentration.
C’est un roman très court et qui se lit très vite car on s’identifie facilement à l’auteur. On a peur pour lui, on est heureux avec lui et on a envie de savoir comment il va s’en sortir, car on sait qu’il va s’en sortir étant donné que c’est un passage de sa vie. Cependant, ce livre étant un témoignage, le style d’écriture n’est pas parfait : Wladyslaw Szpilman n’est pas un auteur, mais les phrases sont en général assez courtes ce qui rend la lecture agréable malgré le sujet qui ne l’est pas. De plus, on peut préciser que le récit est subjectif car il décrit ce que l’auteur a vécu personnellement et il ne faut pas oublier que la plupart des Juifs n’ont pas eu la chance d’être aidés comme cela a été le cas pour Szpilman.
Ce livre m’a beaucoup plu par son approche différente du sujet et il nous permet d’en savoir plus sur la vie des Juifs pendant la 2nde Guerre Mondiale. Le film de Roman Polanski, réalisé en 2002, est également intéressant car il est très fidèle au roman, et on partage encore plus la souffrance du personnage principal.

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