samedi 9 mars 2019

Critique : E. Junger, Orage d'acier

Critique réalisée par Marie


Ce récit autobiographique d'un jeune soldat est une plongée dans l’atmosphère terrifiante de la guerre de 14-18, où les champs de batailles ne laissent percevoir qu’un « orage d’acier » qui recouvre la peur des soldats des deux camps opposés : les Anglais et les Allemands.

Ces champs de batailles à perte de vue ne sont qu’éclats d’obus, tirs de balles, soldats tombés à terre lors de combats qui semblent ne plus avoir de limites. Ici, les poilus avoisinent la mort à chaque instant d'un temps qui paraît s'être arrêté.

Dans le déroulement d’un des événements des plus marquants de notre histoire, nous suivons le parcours effroyable d’Ernst Jünger. Cet admirateur de la bravoure et de l’héroïsme que toute la nation perçoit des soldats, décide de s’engager dans la guerre à 19 ans, encore bien ignorant de la folie de celle-ci.

Malgré l’atmosphère pesante et sombre qui se dégage de notre lecture, quelques moments plaisants viennent dissiper cette obscurité, comme lorsque Ernst Jünger se consacre quelques moments de lectures, où, plongé dans ses livres, il se remémore les moments heureux d’autrefois avant de repartir au bataillon reprendre le combat. Il est blessé une douzaine de fois et revient toujours au front. A la fin de la guerre, signe de son courage et de sa détermination, il reçoit la Croix du Mérite qui n’a jamais été donnée à quelqu'un d'aussi jeune. 

Ernst Jünger nous fait prendre conscience que les soldats allemands sont, eux aussi, des victimes de la folie de la guerre et des hommes.

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