La
Princesse de Montpensier : de la vertu à la
passion
-D’une
grande beauté.
-Mariée
contre son gré, victime des codes sociaux et moraux de son époque :
« Melle
de Mézières, tourmentée par ses parents […] se résolut enfin
d’obéir à ses parents »
-Aucun
amour pour son mari : « Le
Prince de Montpensier s’en retourna à Champigny pour achever
d’accabler la princesse sa femme par sa présence »
-Incarne
la perfection : « tant
de beauté, d’esprit et de vertu »
: grâce à
Chabannes, elle devient
« une
des personnes du monde la plus achevée »
-Montre
du mépris envers Chabannes lors de son aveu : « une
tranquillité et une froideur pires mille fois que toutes les
rigueurs à quoi il s’était attendu : elle ne prit pas la
peine de se mettre en colère »
et plus
loin : « La
princesse, qui n’avait dans la tête que le Duc de Guise […]
trouva si mauvais qu’un autre mortel osât encore penser à elle
qu’elle maltraita bien plus le comte de Chabannes qu’elle n’avait
fait la première fois qu’il lui avait parlé de son amour »
-Elle
cède, presque malgré elle, à la
passion : « Cette
belle princesse ne put refuser son cœur
à un homme qui l’avait possédé autrefois »
-Marques
de jalousie :
« jalousie
que lui donnait la beauté de Madame »
;
« elle
n’ouvrit la bouche que pour lui faire des reproches épouvantables
[…] elle l’accusait d’infidélité et de trahison »
-Inconsciente
de la souffrance qu’elle inflige à Chabannes :
elle lui
détaille son amour pour
de Guise. Elle « lui
fit avaler à longs traits tout le poison imaginable en lui lisant
ses lettres et la réponse tendre et galante qu’elle y faisait »
; elle
utilise Chabannes : elle rappelle Chabannes à elle
lorsqu’il s’en va, « par
l’intérêt de son amour pour le duc de Guise où il lui était
nécessaire »
-Tiraillée
entre vertu et passion : « elle
pensa combien cette action était contraire à sa vertu, […] elle
se trouva dans une extrémité épouvantable »
, elle hésite jusqu’au bout à recevoir le Duc de Guise de
nuit ; lors de la venue de Guise : « la
princesse de Montpensier, qui avait quelque honte de se trouver seule
avec le Duc de Guise, pria plusieurs fois le comte d’entrer dans sa
chambre »
-Elle
finit par mourir non tant à cause de l’ingratitude de Guise qu’à
cause de la perte de Chabannes : « L’ingratitude
du Duc de Guise lui fit sentir plus vivement la perte d’un homme
dont elle connaissait si bien la fidélité »
Le
Prince de Montpensier :
un mari jaloux
-
Un
des chefs de guerre catholiques : « tout
couvert de la gloire qu’il avait acquise au siège de Paris et à
la bataille de Saint Denis »
-
Ami fidèle, il prend le
Comte de Chabannes sous sa protection contre la Reine mère
; il aime sincèrement Chabannes : « l’homme
du monde qu’il aimait le mieux »
-
Jaloux :
« par
le sentiment d’une jalousie qui lui était naturelle »
et
description de sa jalousie après le départ de Guide et Anjou de
chez lui ( ) ; jusqu’à
la violence : « le
chagrin que tous ses soupçons lui causèrent donna de mauvaises
heures à la princesse »
; après l’aveu dans l’antichambre de la reine,
« il
s’emporta avec des violences épouvantables »
; « effroyables
malheurs où la jalousie de son mari pouvait le jeter »
; « excès
de rage et de fureur »
,
etc.
-
Tiraillé
lorsqu’il découvre le corps de Chabannes : « son
amitié se réveillant lui donna de la douleur ; mais enfin le
souvenir de l’offense qu’il croyait en avoir reçue lui donna de
la joie »
Le
Duc de Guise : un amant sincère mais inconstant
-
Le « Balafré », un
des chefs de guerre catholiques : « ce
fut dans cette guerre que le Duc de Guise commença à avoir des
emplois considérables »
et « y
fit des actions qui suffiraient seules à rendre glorieuse une autre
vie que la sienne »
-
Riche et beau : Au
bal, il est
«
paré d’un nombre infini de pierreries mais plus paré encore de sa
bonne mine »
-
Intelligent :
« beaucoup
d’esprit »
, « la
fierté du duc n’était pas accoutumée à de telles menaces […]
mais elles gravèrent dans son cœur un désir de vengeance »
-
Amoureux :
« se
sentant réveiller dans son cœur
si vivement tout ce que cette princesse y avait autrefois fait
naître »
; «
Le Duc de Guise
acheva d’en devenir violemment amoureux »
« je
suis assez hardi pour vous adorer »
; prêt
à sacrifier sa fortune à sa passion : après
le sacrifice du mariage avec Marguerite de Valois, il « veut
que l’amour le récompense de ce qu’il perdait du côté de la
Fortune »
-
Dissimulateur : « il
lui était très important de ne pas découvrir son amour au prince »
et « ce
duc, qui commençait à se faire une affaire sérieuse de son amour,
n’en voulut rien avouer »
; « voulant
par plusieurs raisons tenir sa passion cachée »
Manipule
Chabannes : « Il
se mit à lui exagérer sa passion, et à lui faire comprendre qu’il
mourrait infailliblement s’il ne lui faisait obtenir de la
princesse la permission de la voir »
-
D’après le duc d’Anjou, « c’est
un homme qui n’est capable que d’ambition »
-
Troublé dans la scène de la chambre : « Duc
de Guise, Qui ne savait quelle résolution prendre »
et « le
Duc de Guise […] sans savoir quasi ce qu’il faisait tant il était
troublé »
-
Il prend des nouvelles de la Princesse qu’il sait malade, puis
« laissa
peu à peu s’éloigner de son âme le soin d’apprendre des
nouvelles de la Princesse »
Le
Comte de Chabannes : un héros tragique
-
Huguenot repenti par
amitié pour le prince de Montpensier : « le
comte de Chabannes […] avait été si sensible à l’estime et à
la confiance de ce prince, que contre tous ses intérêts, il
abandonna le parti des huguenots, ne pouvant se résoudre à être
opposé en quelque chose à un si grand homme et qui lui était si
cher »
-
Il est « d’un
esprit fort sage et fort doux »
-
Ami fidèle : ses liens
avec le prince sont exclusivement ceux de l’amitié : « la
confiance s’augmentait de part et d’autre, à tel point qu’elle
lui apprit l’inclination qu’elle avait eu pour le Duc de Guise »
-
Amoureux éconduit de la
princesse, se sacrifiant en vain pour le bonheur de celle-ci. « s'il
ne fut pas maître de son coeur, il le fut de ses actions » ;
« sa
passion le portait si naturellement à ne songer qu’à ce qui
pouvait augmenter le bonheur et la gloire de la princesse qu’il
oubliait sans peine les intérêts... »
-
Capable
de jalousie envers le Duc de Guise : « s’abandonnait
à un désespoir et à une rage qui le poussa mille fois à donner de
son épée au travers du corps de son rival »
-
Héroïque :
« Il
se résolut, par une générosité sans exemple, de s’exposer pour
sauver une maîtresse ingrate et un rival aimé »
-
Vertueux
et honnête
:
« Chabannes,
pénétré de repentir d’avoir abusé d’une amitié dont il
recevait tant de marques »
-
Il est tué lors de la Saint-Barthélemy.
Le
Duc d’Anjou : un amoureux honnête homme
-
Futur
Henri III, frère du roi Charles IX, rival malheureux du duc de
Guise.
-
« fort
galant et fort bien fait »
-
Glorieux
chef militaire : « acquit
beaucoup de gloire par plusieurs belles actions »
-
Dissimulateur : « la
dissimulation
qui lui était naturelle »
-
Jaloux : « la
jalousie, le dépit et la rage se joignant à la haine qu’il avait
déjà pour lui firent dans son âme tout ce qu’on peut imaginer de
plus violent »
; menace de
Guise : « La
perte de votre vie sera peut-être la moindre chose dont je punirai
quelque jour votre témérité »
-
Honnête homme : « je ne
m’opposerai point à la fortune que je méritais sans doute mieux
que lui mais je me rendrais indigne si je m’opiniâtrais davantage
à la conquête d’un cœur
qu’un autre possède. C’est trop de n’avoir pu attirer que
votre indifférence : je ne veux pas y faire succéder la haine
en vous importunant plus longtemps de la plus fidèle passion qui fut
jamais ».
- Sensible, élégant,
conformément à l’amour précieux :
« Le Duc d’Anjou, qui était effectivement touché d’amour
et de douleur, put à peine achever ces paroles »
;
« Il
sortit du bal feignant de se trouver mal et s’en alla chez lui
rêver à son malheur »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire