vendredi 16 mars 2018

Montpensier et Courriers du coeur


Les courriers du cœur
                       

Mme La Morale répondra à vos écrits



Chère Mme La Morale,

   Je suis la Princesse de Montpensier, fille du Marquis de Mézières et épouse du Prince de Montpensier.
Je vous écris à propos de mes tourments, dans le but de recevoir votre honorable avis.

   Je dois vous avouer que mon mariage avec le Prince de Montpensier n’est pas un mariage d’amour.
J’ai tout d’abord été promise au Duc de Maine, Charles de Lorraine et fils de François Ier.
Cependant je suis tombée amoureuse du Duc de Guise, le frère du Duc de Maine qui ressentait les mêmes sentiments à mon égard.
Nous n’arrivions pas à cacher nos sentiments, et le Duc de Guise qui voulait m’épouser en a fait part à son oncle qui l’en a empêché.
La Famille Bourbon, qui ne souhaitait pas l’élévation de celle Guise, en s’apercevant de l’avantage de ce mariage et de mon héritage mis tout en œuvre afin de me marier au Prince de Montpensier, François de Bourbon.
Tourmentée et harcelée par mes parents, j’ai dû accepter malgré mes réticences.

   A ce jour, cela fait maintenant deux ans que je suis mariée au Prince  de Montpensier.
Il y a quelques temps de cela, j’ai revu le Duc de Guise lors d’une de mes balades sur la rivière.
J’ai pu m’apercevoir en le voyant que mes sentiments pour lui étaient toujours fort présents.

   Cependant d’autres affaires me tourmentent. Lors de l’absence de mon époux pendant la guerre, je me suis liée d’amitié avec le plus fidèle ami de mon époux. Cependant celui-ci m’a avoué des sentiments qu’il cachait depuis un an. Sa déclaration n’a pas engendré ma colère mais m’a laissée froide et tranquille.

   Par ailleurs, j’ai attiré l’attention d’un autre homme, le Duc d’Anjou, le frère du roi Charles IV. Celui-ci soutient être mon amant. Cependant je n’ai aucuns sentiments à son égard.
Que me conseillez-vous au sujet de toutes ces situations ?

Je vous prie Mme d’agréer mes sincères salutations et vous remercie d’avances pour vos réponses.

La Princesse de Montpensier


Chère Princesse de Montpensier,


   J’ai attentivement lu vos écrits et porté attention à ceux-ci. C’est donc pour cela que j’ai choisis de vous répondre.

   Il est vrai qu’à notre époque les mariages d’amour sont peu présents. Ce sont plutôt des mariages d’intérêts qui sont célébrés. Vous êtes une grande héritière et cela est évident que vos parents ont insistés pour vous marier au Prince de Montpensier, dans le but de prolonger cette digne lignée.

   D’autre part ce mariage d’intérêt ne remet pas en cause la  possibilité qu’il vous aime.

         La Morale





Chère Mme La morale,

   Je suis le Duc D’Anjou et j’aurai besoin de vote avis personnel à propos de certaines choses à mon égard.

   Il y a peu de temps de cela, j’ai aperçu, près d’une rivière une magnifique femme. Elle se nomme la Princesse de Montpensier.

   Je vous écris car, je ressens certains sentiments à son égard. Je la trouve d’une beauté divine et je serais le plu heureux des hommes si je devenais son amant.
Hélas celle-ci est déjà l’épouse d’un autre homme, le Prince de Montpensier.
Depuis ce jour à la rivière, je n’ai pas arrêté de penser à elle et je souhaite à tous pris la revoir.
Malgré cela, il me semble que la Princesse semble indifférente à mon égard et je me demandais ce qu’il fallait faire pour conquérir son cœur.

   C’est ainsi pour cela que je vous écris, que pensez-vous que je devrais faire pour attirer son attention et conquérir son cœur ?

Le duc d’Anjou




Cher Duc d’Anjou,


   J’ai lu attentivement votre lettre et je me suis empressée de vous répondre.

   Si  vous souhaitez avoir mon avis à propos de cette relation, je pense qu’il n’est pas convenu de vouloir conquérir le cœur d’une femme déjà épouse.
  
Si comme vous le dites, cette femme semble indifférente à vos actions, vous devriez ne pas continuer à essayer d’attirer l’attention de celle-ci mais plutôt de vous trouver une femme libre capable de vous aimer et capable d’être conquise par vous-même.

   J’espère avoir répondu à vos questionnements et vous souhaite une belle et longue vie.

La Morale

 

Chère Madame la Morale,


   Je vous écris au sujet de mes sentiments envers la princesse de Montpensier. J’espère que vous saurez m’éclairer sur mes questionnements.

   Je suis un humble ami du prince de Montpensier et je suis prêt à tout pour lui comme quitter le partit des Huguenots pour ne pas être opposé à cet homme si cher.

   Cependant, je me suis épris de son épouse, la princesse de Montpensier. Mon rôle était de lui apprendre les manières de la cour tandis que mon cher ami était à la guerre.

   Un an est passé et mes sentiments pour celle-ci étaient fort présent, je me suis ouvert à elle afin de lui faire part de ce que je ressentais mais elle restait indifférente.

   De ce fait nous sommes restés amis et elle m’ouvrait son cœur sur ses sentiments pour le duc de Guise et j’en souffrais de jalousie.

   Par amour pour elle j’ai utilisé tous mes moyens pour organiser une rencontre chez la princesse mais cela s’est mal terminé.

Comte de Chabannes



Cher comte de Chabannes,


   Je ressens dans vos écrits que vous souffrez de vos sentiments pour la princesse de Montpensier.
Votre amour pour elle doit être considérablement fort mais  il est nécessaire de rappeler que la princesse est mariée et qu’elle est dans un rang de hiérarchie plus haut que le vôtre et qu’il est impossible d’associer deux rangs sociaux différents.
  
   De plus, le prince de Montpensier est votre ami et ce serait une trahison s’il apprenait vos sentiments à l’égard de sa femme.

La Morale

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