Histoire de la poésie

PETITE HISTOIRE DE LA POESIE EN FRANCE

Voir par exemple cette video sur l'histoire de la poésie (vous pouvez commencer à la minute 1:00, ce qui précède portant sur l'Antiquité). 

Le mot « poésie » vient du Grec « poien » qui signifie « faire, créer »

MOYEN-AGE	LA POESIE MEDIEVALE Les trouvères (au sud, langue d’Oc) et troubadours (au nord, langue d’Oïl) chantent des vers en s’accompagnant de musique. Ils sont itinérants ou ils vivent dans l’entourage des Seigneurs (courtisans). - la chanson de geste Elle célèbre les exploits et vertus guerriers, elle est l’héritière de l’épopée. - la poésie lyrique ou courtoise Elle chante la femme aimée	La chanson : poésie qui s’accompagne d’un instrument. Elle est fondée sur des tournures répétées de strophes en strophes, faciles à mémoriser. L’ode : Poème lyrique inspiré des dieux, et qui célèbre une personne ou un événement. Les strophes ont toutes une structure identique. Le sonnet : Apparu en Italie, sous la plume de Pétrarque, au XIVès, il est repris par les poètes de la Pléiade. Il est composé de deux quatrains et deux tercets.
XVI°	LA RENAISSANCE - la poésie lyrique : x le groupe des poètes de la Pléiade (Ronsard, du Bellay) prône l’imitation des poètes antiques et des poètes italiens, auxquels ils empruntent les formes. Ils enrichissent la langue française. x L’école lyonnaise (M. SCEVE, LOUISE LABBE) évoque surtout l’amour, sous une forme idéalisée ou sensuelle. - la poésie engagée : face aux guerres de religion, les poètes défendent les Catholiques (RONSARD) ou les Protestants (D’AUBIGNE).
XVII°	LE BAROQUE du Portugais « barocco » qui signifie « perle irrégulière », elle est à la fois précieuse comme la perle, et elle évoque l’inconstance, le changement, la mort. Elle reflète l’évolution des mentalités suite aux guerres de religion. Elle reflète l’incertitude et le pessimisme sur la condition humaine SPONDE, SAINT-AMANT, MARBEUF Le genre poétique diminue au cours du XVIIème siècle LE CLASSICISME pour Louis XIV, les Arts et des Lettres doivent célébrer la France. Des académies et des règles strictes sont créées. La poésie classique est donc codifiée : mesure, sobriété, ordre, équilibre, raison. Elle s’oppose à la démesure du Baroque. LA FONTAINE	Le sonnet baroque : décrit des paysages qui reflètent des états d’âme inquiets, il évoque des éléments fuyants, comme l’eau ou le vent. La fable : récit en vers à visée didactique. Elle obéit à l’esthétique classique de « plaire et instruire ». Le rondeau : il ressemble à la chanson du Moyen-Age, mais sa structure est plus régulière. Il comporte un refrain. Il est fait pour être chanté et dansé en rond.
XVIII°	LES LUMIERES La poésie devient un genre mineur, elle ne répond pas aux nouvelles valeurs du XVIII°: raison et naturel. CHENIER
XIX°	LE ROMANTISME (1800-1850) La poésie refuse l’héritage philosophique et rationnel des Lumières. Elle revendique l’expression des émotions et elle s’engage pour défendre l’humanité souffrante. Le poète romantique retrouve dans la nature ses états d’âme et exprime sa mélancolie dans l’évocation de la solitude ou du rêve. Il se sent incompris des bourgeois, mais il se sacrifie pour guider le Peuple vers un avenir meilleur, vers le Progrès et la Beauté. HUGO, LAMARTINE, MUSSET LE PARNASSE ou L’ART POUR L’ART Contre la poésie romantique dévaluée en stéréotypes , les parnassiens veulent revenir à la primauté du mot sur le « message » (théorie de l’Art pour l’Art). Le poète parnassien redevient un artisan du langage, un orfèvre, un sculpteur de mots : la virtuosité technique lui donne un rang supérieur et le coupe de l’homme du commun. Théophile GAUTIER LE SYMBOLISME (après 1850) Il prolonge le romantisme : l’image devient symbole, mystérieuse, suggestive, qui permet d’accéder au monde intérieur complexe du poète et à un ailleurs dont la réalité n’est qu’un signe à déchiffrer (mysticisme). Le poète recherche des formes nouvelles : il invente le poème en prose (Baudelaire, Rimbaud) Les « poètes maudits » cultivent l’idée qu’ils sont des marginaux, incompris, nés sous une mauvaise étoile, voués à la folie. Entre souffrance et fierté face à ce statut anti-conformiste, ils sont volontiers provocateurs. Pour eux, le lecteur doit être un interprète et pas seulement un récepteur. BAUDELAIRE, VERLAINE , RIMBAUD	Le sonnet : il représente toujours la forme idéale, prisée des poètes. Les Parnassiens et les Symbolistes l’utilisent volontiers La ballade : forme médiévale qui ressemble, comme le rondeau, à la chanson. Elle comporte un refrain. Elle est remise au goût du jour par les Romantiques. Son vocabulaire est plus simple et les sujets plus populaires que le sonnet. Le poème en prose : inventé par Aloysius BERTRAND, c’est un texte en prose, mais qui joue sur les sonorités, les rythmes, les images.
XX°	LE SURREALISME Au début du XXème s. sous l’influence de Freud, le Surréalisme cherche à changer la poésie en se libérant de la raison et en explorant l’inconscient. Les surréalistes refusent le beau, la logique, la convention et inventent de nouvelles formes, tant en poésie qu’en peinture. BRETON, ELUARD, QUENEAU La poésie engagée Les poètes engagés dans le Résistance pendant la 2nde GM, font passer des idées de liberté et de fraternité. Après la guerre, ils font souvent partie d’un mouvement collectif littéraire et/ou politique, notamment, le communisme. APOLLINAIRE, PREVERT, DESNOS, ARAGON LA POÉSIE CONTEMPORAINE On n’a pas assez de recul pour en avoir une idée cohérente, mais quelques poètes se dégagent : - Francis PONGE : poèmes en prose sur des objets du quotidien - Henri MICHAUX : poésie grinçante, absurde, désespérée. - Philippe JACOTTET : poèmes en prose à la recherche de mots pour dire l’innommable.	Le calligramme : dessin-poème qui associe une forme et un thème. Le dessin épouse le sens du poème (Apollinaire) Le poème en vers libres : poème en vers, mais sans rimes ni régularité des vers.Il acquiert ainsi une dimension plus orale, plus naturelle. Les jeux surréalistes : écriture automatique, cadavres exquis, récit de rêves… c’est à partir de ces matériaux que les Surréalistes créent des poèmes. Le Rap et le Slam : nouvelles formes de poésie populaire, avec une priorité donnée au rythme et à la parole dite plutôt que chantée.