L'introduction de la dissertation

Elle suit la même progression "en entonnoir" que celle du commentaire : du plus large au plus précis :

- Alinéa + accroche en lien avec le sujet : citation, film, tableau, fait de société, anecdote, oeuvre littéraire, etc.  que l'on relie au sujet.
- Citation textuelle du sujet : on le recopie.
- Décryptage du sujet : explication du vocabulaire (si besoin), ciblage du grand domaine interrogé (le genre littéraire, la fonction d'un genre littéraire, le type de personnage, etc.) et de l'alternative qui se dégage.
- Annonce du plan : on évite les termes "parties", on utilise plutôt des connecteurs (d'abord, puis, enfin). On n'aborde pas les sous-parties.

Exemples :
 

1) sur le théâtre
                 Jusqu'à la fin du XVIIIème siècle, les pièces de théâtre étaient représentées avant d'être imprimées, et elles appartenaient de plein droit à la troupe de théâtre qui les jouait. Le terme « théâtre » vient d'ailleurs du Grec thea qui signifie « action de regarder », « spectacle ». Cela signifie donc que le théâtre était avant tout un divertissement vivant. Pourtant, au XIXème siècle, Musset a écrit Spectacle dans un fauteuil, recueil de pièces destinées à être lues, et non représentées, prenant alors le contre-pied de l'affirmation de Molière : « Le théâtre n'est fait que pour être vu ». Nous nous demanderons alors s'il est préférable d'assister à une représentation dramatique ou s'il vaut mieux lire des textes de théâtre. Pour ce faire, nous verrons d'abord que le théâtre est un art total, sollicitant tous les sens du spectateur ; nous montrerons ensuite qu'il existe cependant certains avantages à lire le texte ; nous envisagerons enfin l'idée que la lecture et le spectacle, loin de s'opposer, se complètent.


2) sur la poésie

                On associe souvent lyrisme et poésie depuis le XIX^ème siècle. Effectivement, les auteurs romantiques privilégiaient cette forme littéraire pour exprimer des émotions, chanter leur amour ou déplorer leur misérable condition. Cependant, la poésie n'a pas toujours été lyrique, au contraire, elle trouve son origine dans les épopées antiques qui célèbrent des exploits guerriers sans aucune ornementation sentimentale. On peut donc se demander ce qui motive les poètes à composer : la poésie n'est-elle vouée qu'à l'expression de leurs sentiments ? Se poser cette question équivaut à explorer les fonctions de la poésie. Nous verrons donc d'abord qu'elle est un genre particulièrement adapté à l'épanchement du moi, pour montrer ensuite qu'elle est également tournée vers le monde et les autres. Nous verrons enfin que le « moi » du poète est bien souvent un « moi » universel.