dimanche 30 novembre 2014

Méthodologie : la rédaction de la question sur le corpus

Objectif de la question sur le corpus :


Comparer des extraits : il faut montrer leurs ressemblances et leurs spécificités.
Se rappeler que la réponse doit être synthétique, c'est-à-dire qu'elle ne doit pas pas excéder 1,5 pages (environ 45 lignes)


Etapes de la rédaction :


1) Introduction rapide :  présentation des textes : titre, auteur, (facultatif : date), genre littéraire. Reprise de la question (sous forme interrogative ou affirmative).


                   Le corpus de textes est composé de quatre extraits de romans, datant des XIXème et Xxème siècles : l'incipit du Dernier jour d'un condamné de Victor Hugo, La Chartreuse de Parme de Stendhal, Le Comte de Monte Cristo de Dumas et L'Etranger de Camus. Chaque texte rend compte des pensées et des sentiments des personnages de différentes manières.

On laisse une ligne blanche entre l'introduction et le développement.

2) Un paragraphe par point commun : on revient à la ligne avec alinéa à chaque changement de paragraphe. Les arguments sont justifiés par des citations expliquées.
 
 On ne doit jamais faire un paragraphe par texte, ce n'est pas l'objectif de l'exercice.

                    Les extraits des romans de Hugo et Camus sont écrits à la première personne, le narrateur est donc interne, ce qui permet de se mettre à la place du personnage principal. Chez Hugo, on trouve un « je » qui parle au présent : « j'habite », « je viens de m'éveiller », on est donc dans ses pensées les plus immédiates. Chez Camus, c'est toujours un « je » qui s'exprime, mais au passé cette fois : « je suis entré », « j'arrachais », ce qui laisse à penser qu'il raconte cet épisode de sa vie retrospectivement. On n'est pas dans ses pensées immédiates, mais dans des réflexions reconstruites après coup.
                    Au contraire, les narrateurs de La Chartreuse de Parme et du Comte de Monte Cristo, sont externes : ils utilisent la troisième personne pour désigner Fabrice del Dongo et Dantès. Cependant, les focalisations sont différentes : le point de vue adopté dans l'extrait de Stendhal est interne : on voit tout à travers les yeux et l'esprit du jeune homme. On trouve par exemple une description de ce qu'il voit précisément par la fenêtre de sa prison. On sait par ailleurs ce qu'il ressent grâce aux adjectifs explicites « ému et ravi ». A l'inverse, la focalisation est omnisciente dans l'extrait du roman de Dumas : on sait notamment que le personnage est « simple et sans éducation », ce qu'il peut difficilement penser de lui-même. On connaît par ailleurs ses propres pensées, sa « rage » et sa « fureur ».

3) Conclusion rapide : on récapitule les différents points de chaque paragraphe et on répond à la question. 
                        Les narrateurs de ces quatre textes présentent donc des prisonniers selon des statuts différents, avec une focalisation également différente d'un texte à l'autre. 

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