samedi 16 mars 2019

Incendies : paragraphes rédigés L.A 3

                                   (Juliette) Jeanne s'accroche à sa propre vérité

Tout d’abord, Jeanne semble vouloir se convaincre elle-même. En effet, elle veut s’accrocher à la vérité de Nawal à laquelle elle est persuadée. La répétition du mot : « non » ainsi que de nombreuses négations : «ce n’est pas ça », « pas l’hiver », « il n’y avait qu’un seul enfant » montre qu’elle est sûre de ce que lui a raconté Fahim sur la vérité de sa naissance et qu’elle n’accepte aucune autre histoire. Ensuite, on remarque qu’elle commence à douter peu à peu à cause de Malak puisqu’elle s’énerve avec de nombreuses phrases exclamatives : « pas deux ! », « ce n’est pas nous ! ». Néanmoins, elle essaye de se convaincre elle-même et de s’accrocher à quelques arguments pour ne pas croire à l’horreur de la réalité de sa naissance : « mon père est mort », « il a aimé ma mère et ma mère l’a follement aimé ! », ces phrases exclamatives prouvent qu’elle essaye de masquer son innocence en montrant qu’elle est convaincue. De plus, elle utilise d’autres arguments avec des indicateurs de lieu et de temps pour qu’ils semblent plus réalistes : « à l’hôpital », « l’hiver ». On comprend donc que Jeanne essaye de se convaincre elle-même afin de renier le passé.  


(Maëlle) Malak fait enfin decouvrir la vérité à Jeanne en la rendant moins terrible ou  Malak, celui qui rend beau l'insupportable 

Malak fait enfin découvrir la vérité à Jeanne, la rendant moins terrible. Il lui annonce une vérité frappante, on voit ça avec la didascalie interne : « larmes qui coulent de tes yeux » qui prouve que la vérité est dure à accepter pour Jeanne. Mais on remarque qu’il essaye  de l’atténuer avec un regard bienveillant : « Je l’avais prévenue » qui donne l'image d’un père affectueux. Il atténue la vérité avec la métaphore « les fruits de la femme qui chante » qui est aussi une antithèse par rapport aux termes « viol » et « horreur » qui suivent. La métaphore « ils sauront renverser la cadence des cris perdus des enfants jetés dans la rivière » montre que Simon et Jeanne sont des merveilles et qu’ils ont brisé le cycle répétitif de l'assassinat des enfants issus de viols. Ensuite il répète trois fois le mot « miracle » ce qui accentue le fait qu’il voit de belles choses dans cette histoire horrible. Il la rend même belle, rare voire impressionnante : « trois miracles qui se regardent on ne voit pas ça tous les jours ». 

(Flavie) Malak apparaît comme un père.

Malak apparaît comme un père. En effet, la comparaison "comme s'ils avaient été mes propres enfants" annonce le lien paternel tissé entre Malak et les jumeaux. L'homme les a "nourris" et même "nommés", Jeanne apprend avec lui son véritable nom et celui de son frère : "Jannaane" et "Sarwan", ce qui montre que Malak s'est chargé des enfants comme un véritable père. Par ailleurs, quand il prend la parole, il utilise des phrases simples, il n'a pas besoin de se justifier et connaît la vérité comme un père qui connaît parfaitement la vie de ses enfants : "tu es Jannaane !". La métaphore : " jeu des questions réponses" montre que Malak peut répondre à toutes les questions qui lui seront posées comme un père qui répond naturellement aux questions de ses enfants. Enfin, comme un père, Malak fait attention à Jeanne : "Je t'avais prévenu" et s'adresse à elle avec autorité : "Ecoute-moi maintenant".


(Emma) Malak apparaît comme un père
Tout d'abord, Malak est un homme bienveillant, il a pris soin des jumeaux comme on le voit avec la comparaison « comme s'ils avaient été mes propres enfants ». L’accumulation d’actions montre tout ce qu’il a fait pour eux : « je vous ai pris et je suis parti et je vous ai nourri et nommés » en attendant le retour de Nawal. Non seulement il soin d'eux, mais, comme un père, il leur a donné des prénoms : « Jannaane et Sarwane » .On peut voir aussi qu'il est heureux de revoir Jannaane, comme le montre le geste d’affection dans la didascalie « Le vieil homme prend Jeanne dans ses bras ».

(Meï) Le refus parrallèle de Nawal et Jeanne


On remarque un refus parallèle de Jeanne et Nawal. Jeanne refuse la vérité sur ses origines comme le montrent les nombreuses phrases négatives et exclamatives chaque fois qu'elle prend la parole : «Non ! », « Ce n'est pas ça ! ». Quant à Nawal, elle se montre agressive et repousse le rôle de mère que Malak l'incite à endosser. L'impératif « Alors garde-les ! » montre une certaine brutalité et un dégoût envers ses propres enfants. Jeanne cherche à se convaincre elle-même car elle ne veut pas accepter la vérité trop dure de Malak, la répétition de «Non ! » et le parallélisme de construction « Il a aimé ma mère et ma mère l'a follement aimé » démontre qu'elle s'accroche à sa vérité. Enfin le refus de Nawal est marqué par l'opposition entre son image : elle est agressive, presque une inconnue face aux jumeaux, et celle de Malak qui représenterais plutôt une figure paternelle et protectrice : « mes propres enfants ». Ces deux refus se dressent donc parallèlement face à la vérité de Malak dans cet extrait.


(Léa)  Le refus parallèle de Nawal et Jeanne.


Jeanne et Nawal refusent chacune à leur tour ce que dit ou veut Malak. Tout d’abord lorsque Nawal sort de prison elle est retrouvée par Malak, l’éducateur de ses enfants. Elle est brutale envers Malak, lorsqu’elle lui pose la question « qu’est ce que tu me veux ? » le pronom « me » montre qu’elle est sur la défensive. Elle est surtout agressive envers Malak car elle refuse de récupérer ses enfants nés du viol. Finalement on peut voir dans la didascalie de la ligne 22, qu’elle garde ses enfants. Ensuite Jeanne refuse semblablement à Nawal, sa mère : elle refuse de croire l’histoire racontée par Malak, car Jeanne, innocente et naïve, croit ce que lui a toujours dit sa mère. La répétition des « non ! » montre qu’elle s’accroche désespéramment à la jolie fable que sa mère lui racontait, comme le montre le parallélisme « il a aimé ma mère et ma mère l’a follement aimé ! » (l.38-39). Finalement Jeanne accepte par la suite la vérité sur l’histoire de sa naissance grâce à Malak, faisant le deuil des mensonges et des erreurs qui la détournaient de sa vraie histoire.

(Bethany) Malak est un ange-gardien


Malak apparaît comme un ange gardien envers Nawal et Jeanne. La didascalie « vieil homme » nous donne l’image d’un sage. D’abord, il est un sauveur : c’est lui qui a sauvé Jeanne et Simon en prenant soin d’eux à la naissance ; il sauve aussi Nawal en lui rendant ses enfants, qu’il appelle des « miracles » pour marquer leur valeur inestimable et dont il prophétise l’importance dans la formule au futur : « Tu ne sais pas ce qu'ils seront pour toi ». Ensuite durant tout le dialogue, Malak va essayer de rétablir la vérité car celle-ci est pure et elle doit être dite, il contredit tout ce que dit Jeanne avec des phrases déclaratives courtes : « Fahim s’est trompé », « Je vous ai pris ». Il passe de l’imparfait au présent de narration pour bien rendre réelle la scène : « Fahim me tend le seau », « il repart ». Il répète plusieurs fois le nom des jumeaux qu’il a lui-même nommés, montrant qu’il est très sûr de lui. Il est également déterminé, surtout avec Nawal : le point d’exclamation dans son « Non ! » prouve qu’il n’est pas prêt à céder et qu’il veut absolument lui rendre ses enfants. Par ailleurs, « Malak » en Arabe, veut dire « ange », ce qui semble définir cet homme. Il répète le mot « miracle » plusieurs fois ce qui démontre son côté religieux et confirme son rôle d’ange gardien. Il utilise aussi la référence religieuse des fruits du jardin d’Eden pour créer la métaphore des « fruits de la femme qui chante ». Cette image est en antithèse à « nés du viol et de l’horreur » : comme un ange, Malak pose un regard positif sur cette situation terrible, il rend beau ce qui est insupportable et voit un miracle dans l’horreur. Enfin, on peut remarquer que Malak est une sorte de prophète venu aider Nawal et Jeanne : « je t’avais prévenue » prouve qu’il avait anticipé l’avenir ; et le futur de sa dernière réplique : « Les fruits de la femme […] sauront renverser la cadence des cris perdus des enfants jetés dans la rivière », montre qu’il a confiance en Jeanne et Simon pour briser la fatalité.


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